L’arbre, un être discret et précieux
L’arbre est un végétal ligneux. Il est composé de trois organes principaux : racines, tiges, feuilles. Il y a aussi les fleurs, suivies de fruits, qui participent à la reproduction de l’espèce.
Chênes à Bezan
Son apparition se situe à la fin du dévonien (387,7 millions d’années). Il en existe environ 100 000 espèces sur terre, et 3000 milliards de sujets sont répandus sur tous les continents.
C’est un être utile pour l’espèce humaine. Il est tellement discret, stable et silencieux que l’on finit par ne plus le voir, comme se plaît à dire Monsieur Francis Hallé*. C’est l’être vivant le plus grand du monde, même lorsque les animaux préhistoriques peuplaient jadis la terre.
En Californie, aux Etats Unis, des séquoias atteignent 120 mètres de hauteur ; en Australie, des eucalyptus mesurent plus de 100 mètres.
Le plus vieil arbre est un épicea (picea abies) ; il se trouve en Suède, son âge est de 9552 ans, son système racinaire a été contrôlé au carbone 14. Son tronc initial n’est plus, le rejet existant (marcotte) actuellement mesure seulement quatre mètres.
L’arbre est précieux par ses nombreuses fonctions écologiques :
. Grâce à la photosynthèse, réaction biochimique, qui a lieu principalement dans les feuilles, le Carbone (C) absorbé va être transformé en glucose, qui servira de nourriture aux différentes parties de l’arbre. Le « déchet », l’oxygène (O2), sera évacué dans l’atmosphère.
Pour produire 1000 kg de bois, l’arbre transforme 1861 kg de gaz carbonique (CO2), gaz à effet de serre relâché en grande quantité dans l’atmosphère par les modes de vie de notre monde moderne.
.Les arbres filtrent les poussières fines et polluantes présentes dans l’air. Si les feuilles sont duveteuses, ils en retiennent davantage.
. Les arbres rafraîchissent l’air grâce à l’évapotranspiration, en modifiant de manière positive le degrés d’humidité. Leur présence en milieu urbain, pendant les périodes de canicule, permet une meilleure ventilation.
Un hectare de hêtraie consomme entre 2000 et 5000 tonnes d’eau par an et en restitue 2000 par évaporation.
. Avec la chute des feuilles, des bois morts et le renouvellement de leurs radicelles, les arbres améliorent la fertilité et la porosité des sols.
Les racines stabilisent les sols et filtrent l’eau, qui de ce fait en préserve la qualité.
. Les espaces boisés préviennent également l’érosion, notamment lors de fortes pluies ou de vents violents.
Ils permettent de fournir des abris, des réserves de nourriture pour les mammifères, les oiseaux, les insectes… C’est un riche écosystème.
Avec les étés très chauds entraînant des sécheresses récurrentes, la santé des forêts se fragilise ! Certaines espèces d’arbres sont très impactées par des stress hydriques à répétition ces dernières années. Les sujets dépérissants sont investis par des insectes xylophages, et finissent par mourir.
Les arbres morts, nombreux dans la forêt, sont susceptibles de favoriser des incendies. Leurs propagations rapides sur des surfaces importantes sont la cause de grands feux de forêt. Récemment, des mégafeux ont détruit de grandes surfaces boisées dans les forêts brésiliennes, argentines, australiennes, californiennes… Ce phénomène augmente la teneur en gaz carbonique dans l’atmosphère et aggrave le changement climatique…
Quelques repères :
En France métropolitaine, la forêt est constituée de 138 espèces d’arbre.
La forêt française, en 1985, s’étendait sur 14,1 millions d’hectares. Aujourd’hui, elle en compte 17 millions.
La commune de Montredon Labessonnié se situe dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. La surface forestière de ce parc couvre 60 à 70 % de l’espace, ce qui en fait le Parc Régional le plus boisé de France.
Préservez vos arbres !
S’il vous restent de l’espace, et que vous êtes désireux de planter d’autres sujets, n’hésitez pas ! Choisissez des essences locales, plus adaptées à la région.
Votre action sera bénéfique à bien des égards !
* Francis Hallé : botaniste, ancien professeur à l’Institut de Botanique de l’Université de Montpellier, est spécialiste de l’écologie des forêts tropicales.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les arbres.
Florent Gattel, le 07 février 2020
